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Donne moi ton pull que je m'y colle
Ma peau à ton paletot
Comme le noyau à l'abricot
Mes bras dans tes manches
Trop longues que je roule
Juste pour voir tes yeux
qui riboulent à mes hanches.
Le col dans le cou
ça fait comme les baisers rugueux
qui couvent au petit matin
et entrouvrent les yeux.
Un partage d'odeur
une essence mêlée de prune
D'herbe mouillée
Un peu de vent de brume,
quelques traits de fumée.
Un sevrage tout en douceur
une blonde de trouble fortune
voyager léger, léger
Avant qu'on ne s'enrhume
dans ton pull me serrer.
Les coudes un peu usés
d'avoir trop souvent traîné
Au bistrot des Petites Clameurs
Celui où se perdent au fond du verre les heures.
Tiens, un fil tiré..
Il suffirait de peu pour le découdre
Il faudrait peu pour m'y résoudre
à te le voler pour de bon
Et à te faire objet d'adoration..
Un pull à même la peau
juste pour te garder au chaud
Juste un tricot de petite semaine
pour éloigner le croque-mitaine.
Comme une main sur le front
fait les yeux clos,
juste un tricot
qui couche le buisson.
Comment ça, il fait trop chaud?
40 degrés, non non, je supporte!
Ouvre juste un peu la porte
et viens souffler sur ma peau.
Matt .